mardi 8 septembre 2009

Scène 1 - Action!!!


Commencer quelque chose n'est pas toujours facile.

Depuis mes quatorze ans je me suis dit que j'étais faite pour ça. Que l'écriture était quelque chose de beau, quelque chose pour moi. Mais les années sont passées, et cette chose si simple ne s'est pas vraiment faite. Écrire oui, mais quoi? Qui pourrait s'intéresser à mes opinions, mes sentiments et surtout, tout a été déjà dit, non? Voilà le genre de réflexion qui m'a toujours bloqué.
Et bien, j'essaie de m'affranchir des mes peurs, des mes précautions, des mes idées conçues, de mes ratages et si le doute est toujours là, je me permets de dire « action! », car à la fin, on invente pour soi même non? Par nécessité.

J'aimerais évoquer tout ce que me touche et me fait vibrer. Voilà les sujets et l'objet de ce blog. Des bribes. Pourrai-je revenir a l'essentiel? Oui, j'essaierais. Pourrai-je arrêter de penser que tout a été déjà dit? Pourrai-je me réconcilier avec ce sentiment de singularité?

Je ne suis pas d'ici. Mais quand je suis arrivée, j'avais l'impression que je pouvais me réinventer. D'un certaine façon, je l'ai fait. Et maintenant, je souhaite tout simplement écrire, sans peur, sans honte, ni prétention.

Voilà tout.

Maintenant un petit mot sur une pièce de théâtre vue samedi soir.

« Les couteaux dans le dos les ailes dans la gueule... »

En descendant du métro Châtelet, j'essaie de me convaincre - pour justifier le fait d'être dans une rue sombre et inconnue un samedi soir - que si la pièce n'est pas assez bonne, tout va bien, il n'y a pas mort d'homme, j'aime la comédie, et les ratages nous cultivent quand même.
Alors, en rentrant, je tombe sur une cour assez belle, un théâtre un peu vide, et un bar à vin qui ne propose pas de café. Dix minutes d'attente et je suis juste très bien placée. La pièce démarre et d'emblée on sent que tout est dans le symbolique, tout est dense, tout est poésie, fantaisie et souffrance. Un désespoir presque palpable, une touche de folie, une urgence d'en finir avec cette promesse de bonheur qui ne peut être que du pur poison. Faire un point en définitif avec les rêves d' enfants qui font toujours partie de notre décor à nous.
Sujet récurent ? Sûrement oui, pourtant pas banal, juste « humain, trop humain. »

Pierre Notte excelle dans le texte et dans la mise en scène. Et puis voilà, à la fin du spectacle j'étais loin d'être apaisée. Ça bouillonnait chez moi. J'avais de l'envie et de la rage. J'avais un sentiment intense, tragique, suivi d'une petite révélation, momentanée: finalement, tout ce que je cherche dans l'art en général, c'est cela, l'élan qui va me lancer à mon tour dans la création. Mais par quel biais?
Cela passera sûrement par l'écriture. C'est peu, mais c'est déjà une certitude. Et du coup, je décide de nommer cette espace « Les couteaux dans le dos ».Non seulement en hommage à la pièce, mais aussi parce que cela me semble une évidence. Pour comprendre à quoi je fais référence, je vous suggère d'aller voir la pièce:)

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